Remplacer la viande par des insectes avec Apis

Avec les engrais fabriqués à partir d’énergie fossile et la libération de protoxyde d’azote NO2 dans l’atmosphère, rejet d’ammoniac et de nitrate en excès dans l’environnement, l’introduction de molécules de synthèses dangereuses dans les écosystèmes via les pesticides, la consommation d’hydrocarbures par les engins agricoles, la pollution des eaux de la nappe phréatique, l’érosion des sols, la perte de biodiversité… L’agriculture est la deuxième plus grosse source de pollution dans le monde. 

Qu’est-ce qu’un aliment durable ?

Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) : « Les régimes alimentaires durables contribuent à protéger et à respecter la biodiversité et les écosystèmes, ils sont économiquement équitables et accessibles, nutritionnellement sûrs et sains, et permettent d’optimiser les ressources naturelles et humaines. ». Alors pour satisfaire la demande mondiale de besoin en protéines de façon responsable et durable, l’OMS et la FAO recommandent fortement la consommation d’insectes comestibles.

Que propose Clément avec son projet Apis ?

A la suite d’un voyage à Malte, Clément est tombé sur un livre : « les insectes nourriront-ils la planète ? ». Il l’a lu en deux jours et cela l’a inspiré. Il s’est ensuite renseigné sur ce marché en France et dans le monde et il a remarqué l’expansion de ce secteur.

Clément a pour projet de créer une ferme d'élevage d'insectes comestibles afin de les fournir à une entreprise sous-traitante qui fabriquera un produit fini. Afin de comprendre les attentes et désirs du consommateur, en 2020, il a effectué une étude quantitative et a récupéré des données sur 200 personnes afin de voir si un échantillon de la population française était prête à consommer ce type de produit.

Aujourd’hui, qu’en est-il du projet ?

En 2020, la législation française (loi sur les “novel food” soumise à une demande d’autorisation européenne) et le manque de moyen, freinent Clément dans la création d’une ferme d’élevage.

Il est cependant en train de prototyper un produit incluant de la farine d’insectes comestibles, des vers de farine déshydratés et réduits sous formes de poudre. Il voudrait en faire une galette de pois chiche et pois cassés contenant 10% de poudre de vers de farine.

L’objectif serait que ce genre d’alimentation entre dans les repas à hauteur d’une à deux fois par semaine.