Un monde sans déchets plastiques ? C’est possible avec Worm Generation !

Vincent Heurtel est ingénieur agronome depuis décembre 2020, et travaille aujourd’hui afin d'obtenir son diplôme d’étudiant entrepreneur au Peel de Lorraine. Originaire de Bretagne, il est issu d’une famille d'agriculteurs, et a donc passé son enfance auprès de la nature, d’où peut-être sa forte sensibilité pour la cause environnementale, qui ne le quittera plus.

Les débuts de Worm Generation 

Lancé en janvier 2020 lors du Programme Européen BUILDS organisé par le Peel de Lorraine, Worm Generation était au départ un projet mêlant une équipe de 6 jeunes entrepreneur.euse.s originaires de différentes régions d’Europe. Son principe ? Créer une ferme d’insectes, et plus spécifiquement de Ténébrions Molitors, plus communément appelés vers de farine. Ces vers ont la capacité de biodégrader les plastiques en fin de vie et emballages alimentaires en polystyrène sans que cette seule alimentation soit un danger pour eux. Les vers de farine sont ensuite transformés en protéines pour animaux, et leurs déjections, riches en nutriments, sont transformées en engrais naturel.

Jusqu’à présent, quelles ont été les plus grandes difficultés autour de ce projet ?

Vincent, qui mène désormais seul le projet, pense qu'il s’agit de «franchir un palier» qui s’est dressé entre la théorie et la pratique : afin de créer un prototype grandeur nature, il faut voir plus loin, et cela prend beaucoup de temps. 

Comment se passe la gestion d’un tel projet dans la vie de tous les jours ?

Après avoir remporté le prix du Rotary Start-Up Week-End, le projet a connu un grand engouement, et Vincent lui-même confiait qu’il dormait peu afin de pouvoir répondre aux demandes d’interview et questions des curieux, tout en menant son projet de front. Cependant, la période de confinement liée au Coronavirus lui a permis de se concentrer davantage sur son projet.

Il a aujourd’hui de nombreux partenaires sur qui compter, parmi lesquels une ferme de vers de farine située dans la région de Metz, qu’il a déjà visitée, ainsi qu’une petite start-up, EntoInnov, qui utilise un bioprocédé fondé sur les insectes afin de dégrader les emballages plastiques de façon optimale. Enfin, Vincent est accompagné par l’entreprise Valoprest qui l’aide à trouver des sources de financement. 

Quelles sont les prochaines étapes pour Worm Generation ?

Dans un premier temps, Vincent souhaitait trouver un associé qui puisse gérer la partie Business du projet, et depuis fin avril c’est désormais chose faite ! Dans un second temps, Vincent et son nouvel associé souhaitent sécuriser 500 000 euros pour faire décoller leur projet d'ici un ou deux mois. Le moyen le plus sûr : lancer une campagne de crowdfunding afin d’obtenir des fonds en échange de visites et ateliers dans leur future ferme.

S’ensuivra ensuite une période qui s’étalera sur un ou deux ans, combinant  des étapes de recherche en laboratoire, construction d’un prototype et à nouveau une phase de Recherche et Développement… Puis, au bout de deux ans, l’équipe souhaiterait mettre en place une unité opérationnelle, duplicable partout en France.

Vincent et son nouvel associé sont confiants, et espèrent pouvoir se lancer très prochainement. Si le projet fonctionne, c’est une nouvelle aventure qui commence pour eux.